Billet d'humeur

Billet d'humeur

Chaque dimanche, nos prêtres nous partagent leur humeur... Ainsi chaque semaine, à tour de rôle, les  prêtres de notre paroisse confient à leurs paroissiens un billet dans lequel ils expriment librement leur humeur sur un point qui les a marqués où sur lequel ils ont réfléchi dans la semaine. 

Voici le billet d'humeur de M. le curé Dominique Errecart 
 

Au feu !

 

C’est le cri qui retentit hélas trop souvent en été. La chaleur brûlante du soleil, les broussailles mal entretenues, la sécheresse de la végétation, tout cela conjugué favorise les départs de feu. 

Il semble que parfois, une étincelle due aux fils électriques proches ou l’effet de loupe sur un bout de verre suffise pour déclencher un embrasement. 

Mais trop souvent, les incendies de l’été sont l’œuvre maléfique de personnages mal dans leur peau, qui cherchent à se valoriser par ce genre de ‘jeu’ sinistre où à vérifier l’efficacité des pompiers qui risquent leur vie pour protéger les populations et leurs habitations, et aussi pour sauvegarder l’équilibre écologique déjà mis à mal par notre mode de vie.

Nous avons une pensée émue pour toutes les familles qui perdent tout, souvenir précieux, maisons et biens matériels, animaux. A ce malheur s’ajoutent les tracasseries administratives liées aux assurances et à la recherche de factures avant des remboursements qui prennent leur temps.

Bravo et merci aussi à tous les soldats du feu et aux agents de secours qui se rendent disponibles pour lutter contre la propagation des flammes et circonscrire les sinistres.

Cette semaine, nous avons été consternés par l’explosion effroyable qui a endeuillé le Liban et détruit une partie importante de la capitale, Beyrouth. 300 000 personnes sans logement, des milliers de blessés, plus de cent cadavres sans compter les disparus qui manquent à l’appel... Et tout cela dans un pays presque exsangue, livré depuis des mois à l’incapacité de responsables qui, semble-t-il, ont des priorités plus personnelles que collectives ! 

Mais avant d’en faire le procès, l’urgence est aux secours, au déblaiement des ruines, à la réorganisation de la vie... 

En tout cas, bravo aux organismes et aux nations qui n’ont pas attendu pour envoyer des hommes et du matériel, des postes de secours et des médicaments, de la nourriture et de l’eau pour parer au plus pressé et manifester des gestes d’humanité et de soutien à la population tristement éprouvée. 

Bravo aussi à tous ceux et celles qui, du milieu de leurs vacances, et dans un climat d’incertitude sanitaire et économique, répondent simplement et sans sourciller aux appels aux dons ! 

Ainsi, au milieu du feu, l’espoir ne s’éteint pas. La charité l’emporte sur la violence. 

C’est bon signe et ça redonne le moral !

 

p. Dominique Errecart, curé