Curé de la paroisse de Bayonne Nord depuis 8 ans, l’Abbé Michel Garat est aussi un exégète passionné, toujours en recherche et désireux de proposer Jésus Christ.
Au coeur du quartier de Sainte Croix de Bayonne, le presbytère où loge l’Abbé Garat est sans doute l’un des rares du diocèse à être intégré dans un immeuble ! « Ce quartier est très agréable à vivre » note l’Abbé Garat. Pour lui, le travail reste le même qu’à Biarritz, où il était curé auparavant. « Entretenir les liens entre les paroissiens, rejoindre les jeunes, les familles au plus près. Proposer Jésus Christ, dans une société où la culture chrétienne n’est plus. »
Les chantiers ne manquent pas : faire des propositions en lien avec des événements ou des fêtes, toucher les parents par l’école ou le catéchisme de leur enfant, aller chez les gens pour les rejoindre là où ils sont etc. « La période de confinement nous a montré qu’on avait besoin de relations », analyse le curé qui croit beaucoup au rassemblement et à l’importance de la communauté. Chaque année avec une équipe d’animation étoffée, il accompagne des adultes en catéchuménat, vers le baptême ou la confirmation.
Prêtre depuis 40 ans, l’Abbé Garat n’a pas vu le temps passé. Né à Sames, quatrième d’une fratrie de 6 enfants, sa famille a été pour lui un lieu d’éveil religieux et reste le socle de sa vie. Après des études à Rome et Jérusalem, il a d’abord été prêtre à Orthez et aumônier dans l’enseignement public du Béarn. « J’ai apprécié ce temps avec la jeunesse »,commente t’il en évoquant les nombreux camps d’été et autres pèlerinages en vélo qu’il a animé.
Très vite, ce passionné d’exégèse a aussi enseigné. Nommé directeur au séminaire en 1988, il en a été le supérieur de 1999 à 2005. Il a également guidé de nombreux pèlerinages en Terre Sainte, Liban, Syrie, Grèce… En 2001 il a créé l’ATPA (Antenne de Théologie des Pays de l’Adour), qui a déjà formé plusieurs dizaines de laïcs dans des domaines très variés de la théologie. « Le concile Vatican II a mis en valeur la notion de Peuple de baptisés. Or ce peuple a besoin d’être nourri, formé ! explique-t-il. Former les laïcs, c’est faire de l’évangélisation »
Pour lui, il y a toujours à creuser, la recherche est infinie, les nombreux livres et revues qui ornent son bureau et ses étagères en témoignent. Son ton s’anime quand il cite la lettre de Saint Paul (1 co 12) lu cette année à la Pentecôte : « Jésus est Seigneur. Dans ces trois mots, il y a le coeur de notre foi!Et on peut passer tant d’heures à expliquer cette phrase… Que ce soit auprès d’un enfant du catéchisme, d’un catéchumène, ou d’un étudiant à l’ATPA, c’est une question de pédagogie. La préoccupation est la même : comment annoncer Jésus-Christ ? » Quarante ans plus tard, l’Abbé Garat en est toujours persuadé : l’Évangile est une richesse pour notre monde, à nous de trouver les moyens pour le faire connaître.