la Sainte du jour :

la Sainte du jour  :

Thérèse de Lisieux, docteur de l'Église (✝ 1897)

Thérèse Martin est la cinquième et dernière fille d'une famille chrétienne où elle grandit 'entourée d'amour'. Elle a 4 ans quand la mort de sa mère introduit une brisure dans sa vie. Le père et la quintette de ses filles s'installent alors à Lisieux pour se rapprocher d'une partie de sa famille. 
Deuxième drame qui ébranle Thérèse enfant: sa sœur Pauline puis sa sœur Marie, qu'elle avait choisies successivement comme 'petite mère' entrent au Carmel. La nuit de Noël, par une grâce puissante, elle retrouve le joyeux équilibre de son enfance et s'élance, dans 'une course de géant', vers le Dieu-Amour qui l'a saisie. Non sans démarche, allant intrépidement jusqu'à Rome se jeter aux pieds du pape, elle obtient d'entrer au Carmel à quinze ans, le 9 avril 1888. 
Avec une fidélité héroïque, elle y poursuit sa route vers la sainteté. Le Seigneur lui découvre peu à peu sa 'petite voie' d'abandon et de confiance audacieuse. Le 9 juin 1895, elle s'offre à l'amour miséricordieux de Dieu. 
Durant sa longue maladie, la tuberculose, elle s'est conformée au Christ, dans le mystère de son agonie pour le salut des pécheurs qui n'ont pas la foi. Elle meurt à 24 ans, promettant de faire tomber sur la terre 'une pluie de roses' et de passer son ciel à faire du bien sur la terre. 
Quelques années plus tard, le récit de sa vie, écrit par obéissance, connaît un succès populaire époustouflant et les  témoignages de grâces obtenues par son intercession affluent au monastère, si nombreux que le Pape parle d'un 'ouragan de gloire'. Proclamée patronne des missions de l'Église universelle et docteur de l'Église en 1997. 

 Voici deux prières catholiques écrite par sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, également appelée sainte Thérèse de Lisieux ou encore la petite Thérèse. Ces prières peuvent être lues, récitées et méditées le soir avant de se coucher, afin de se confier pleinement à Dieu et de demander le secours et la grâce du Seigneur.
 

« Jésus, fais que j'expire d'amour pour Toi !  »

“Dans ton amour, t'exilant sur la terre, divin Jésus, tu t'immolas pour moi. Mon bien-aimé, reçois ma vie entière ; je veux souffrir, je veux mourir pour Toi. Seigneur, tu nous l'as dit toi-même : “L'on ne peut rien faire de plus que de mourir pour ceux qu'on aime”. Et mon amour suprême, c'est toi, Jésus ! Il se fait tard, déjà le jour décline, reste avec moi, céleste pèlerin. Avec ta croix je gravis la colline ; viens me guider, Seigneur, dans le chemin ! Ta voix trouve écho dans mon âme, je veux te ressembler, Seigneur. La souffrance, je la réclame... Ta parole de flamme, brûle mon cœur ! Avant d'entrer dans l'éternelle gloire, « Il a fallu que l'Homme-Dieu souffrit », c'est par sa croix qu'il gagna la victoire ; ô doux sauveur, ne nous l'as-tu pas dit ? Pour moi, sur la rive étrangère, quels mépris n'as-tu pas reçus ! Je veux me cacher sur la terre, être en tout la dernière, pour toi, Jésus. Mon bien-aimé, ton exemple m'invite à m'abaisser, à mépriser l'honneur pour te ravir, je veux rester petite ; en m'oubliant, je charmerai ton Cœur. Ma paix est dans la solitude, je ne demande rien de plus. Te plaire est mon unique étude, et ma béatitude : c'est toi, Jésus ! Toi, le grand Dieu que l'univers adore, tu vis en moi, prisonnier nuit et jour, ta douce Voix à toute heure m'implore, tu me redis : « J'ai soif ! J’ai soif d'amour ! » Je suis aussi ta prisonnière, et je veux redire à mon tour ta tendre et divine prière, mon bien-aimé, mon frère : « J'ai soif d'amour ! J'ai soif d'amour ! Comble mon espérance, augmente en moi, Seigneur, ton divin feu ! J'ai soif d'amour ! Bien grande est ma souffrance. Ah ! Je voudrais voler vers toi, mon Dieu ! Ton amour est mon seul martyre ; plus je le sens brûler en moi, et plus mon âme te désire. Jésus, fais que j'expire d'amour pour toi ! Amen.”

Dans cette prière d’amour, Sainte Thérèse de Lisieux nous montre la voie de l’abandon total à la volonté de Dieu. La petite Thérèse a extraordinairement bien saisi quel était le but de notre vie spirituelle : accepter de devenir de plus en plus petit, afin que le Seigneur puisse prendre toute la place en nous.

« Ô Dieu caché dans la prison du Tabernacle ! »

“Ô Dieu caché dans la prison du tabernacle ! C’est avec bonheur que je reviens près de vous chaque soir, afin de vous remercier des grâces que vous m'avez accordées et d'implorer mon pardon pour les fautes que j'ai commises pendant la journée qui vient de s'écouler comme un songe. Ô Jésus ! Que je serais heureuse si j'avais été bien fidèle, mais hélas ! Souvent le soir je suis triste car je sens que j'aurais pu mieux répondre à vos grâces... Si j'étais plus unie à vous, plus charitable avec mes sœurs, plus humble et plus mortifiée, j'aurais moins de peine à m'entretenir avec vous dans l'oraison. Cependant, ô mon Dieu ! Bien loin de me décourager par la vue de mes misères, je viens à vous avec confiance, me souvenant que : “Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades”. Je vous supplie donc de me guérir, de me pardonner, et moi je me souviendrai, Seigneur, “que l'âme à laquelle vous avez remis davantage doit aussi vous aimer plus que les autres !” Je vous offre tous les battements de mon cœur comme autant d'actes d'amour et de réparation et je les unis à vos mérites infinis. Je vous supplie, ô mon divin époux, d'être vous-même le réparateur de mon âme, d'agir en moi sans tenir compte de mes résistances, enfin je ne veux plus avoir d'autre volonté que la vôtre ; et demain, avec le secours de votre grâce, je recommencerai une nouvelle vie dont chaque instant sera un acte d'amour et de renoncement. Après être ainsi venue chaque soir au pied de votre autel, j'arriverai enfin au dernier soir de ma vie, alors commencera pour moi le jour sans couchant de l'éternité où je me reposerai sur votre divin cœur des luttes de l'exil ! Amen.”

Sainte Thérèse est pour nous un magnifique exemple d’humilité. Dans cette prière, elle reconnaît et accepte modestement sa petitesse et n’hésite pas à se jeter de tout son être dans les bras de Jésus qui lui seul peut lui donner la grâce d’aimer parfaitement.