LE SILENCE DE LOURDES
Le week-end du 3 janvier, j'étais à Lourdes pour prier, une sorte de mini-pèlerinage.
À Lourdes, j'ai vu et remarqué que Le temps était lourd, les nuages bas, à cela s'ajoutait la rareté des pèlerins en cette période de l'année.
A Lourdes, j'ai vu et remarqué que la ville était vidée de ses pèlerins, elle était simplement calme, trop calme peut-être et triste aussi ...
A Lourdes, j'ai vu les rues désertes, les hôtels et les magasins fermés... Triste décor, on aurait dit que la covid 19 n'avait frappé et sévi qu'à Lourdes...
Devant ce silence ''assourdissant’’, je suis allé me recueillir à Basilique ND où le Saint-Sacrement était exposé... Une dizaine de personnes plongées dans l'Adoration, quelques personnes aussi autour des autels en train d'admirer les fresques et autres mosaïques du Chemin de Croix...
Après le chapelet dirigé par un des chapelains de Lourdes, je suis resté prier pour ceux qui m'avaient confié des intentions...
En priant, j'ai eu le désir profond de communier à la prière de ceux qui étaient là venus certainement confier leurs soucis à la Vierge Marie. Tour à tour, j'ai vu 5 religieuses à genoux, un couple de jeunes retraités, une mère et son grand garçon de 18 ans, un jeune couple qui chuchotait, très heureux certainement de vivre leur bonheur à Lourdes au point de le confier à la protection maternelle de la Vierge Marie; un couple d'Asiatiques qui portaient un grand cierge de plus d'un mètre dans un chariot... C'était l'expression de leur action de grâce à Dieu par l'intercession de notre maman... Enfin, une jeune femme d'origine africaine est passée devant moi avec son fils métis de 3 ou 4 ans. Le petit insouciant courait devant la maman. Au moment de prier, l'enfant demande à la jeune mère : maman que dois-je dire dans la prière ? C'était beau simplement ! La jeune femme présentait des signes d'une maladie nerveuse...
Finalement, comme Moïse l'intercesseur ou Samuel le Suppliant, j'ai fini par fermer les yeux et porter dans ma prière intérieure tout ce que j'avais vu et même senti au-dedans de moi... Alors j'ai prié... Covid 19, confinement, santé des malades, tout, tout y est passé... A genoux devant la grotte et contemplant notre ND de Lourdes, Je n'ai pas vu le temps passer... Et j'ai fini par un ''Souvenez-vous, Ô très miséricordieuse Vierge Marie''...
Puisse 2021 nous aider à redécouvrir que, quel que soit le contexte politique, économique ou sanitaire, quelles que soient les difficultés ou les crises que nous traversons, l’amour seul est la réalité ultime de notre vie. Si les choses de ce monde passent, l’amour, nous le croyons, ne passera jamais. Et cet amour a un nom : Jésus-Christ.
Je vous souhaite une bonne année 2021, une bonne santé et surtout la charité.
p. Blaise-Martin Makiza