Billet d'humeur

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LE SACREMENT DE MARIAGE, SANS LANGUE DE BUIS
 
Sur la chaine de télé KTO, l’émission ‘’Sans langue de buis’’, de mardi 22 juin, était consacré au sacrement de Mariage : son importance et son actualité à l’heure actuelle. D’après les spécialistes, le constat fait est que le nombre de mariages célébrés à l’église a baissé de plus de la moitié en 20 ans. Le sacrement de mariage n’est-il donc plus au cœur de la vie de l’Eglise ? Comment parler d’amour conjugal aujourd’hui ? Que répondre aux aspirations profondes des couples, mêlées à leurs fragilités et à la peur d’un engagement durable ? En paroisse, comment les accueillir avant le mariage ? Les accompagner après ?
 
En suivant cette émission, je me suis souvenu du dialogue d’un jeune de 15 ans avec son Aitaxi qui lui faisait remarquer – avec beaucoup de fierté - que cela faisait plus de 60 ans qu’ils étaient ensemble avec son ‘’Amatxi’’. Et le petit-fils de s’exclamer : 60 ans avec la même femme, sans te lasser, sans en chercher une autre… ? Triste constat dirons-nous ?... Mais nous sommes tous d’avis que dans une société, les habitudes, les attitudes et les mentalités se transmettent… Nos enfants et petits-enfants réagissent face à ce qu’ils voient ou entendent, ce qu’ils les marquent et qu’ils réalisent aussi au sein de leur famille… Enfants issus de familles recomposées, divorcées ou en instance de l’être, etc. Voilà pourquoi l’on parle de ‘’l’air du temps’’… c’est-à-dire ce qui est d’actualité… à la mode… Ne pas faire comme les autres serait mal vu ou apprécié. 
L’air du temps, de façon courante donc, signifie tout simplement « être à la mode, être conforme à l’époque, être quelque chose qui est plus importante ou plus répandue maintenant que ça ne l’était avant, quelque chose d’un peu nouveau mais qui correspond bien au temps actuel, à l’époque actuelle. »
 
Le mariage – et bien d’autres institutions de nos sociétés – n’a pas échappé à cette loi sociale. Pour certains, mariage équivaut à ‘’routine, ennui’’, pour d’autres, c’est le célibat qu’il faudra exalter, car il équivaut à l’aventure et au merveilleux. Alors, sans prétention, que devons-nous faire ?
 
Le Mariage est un pèlerinage, c’est-à-dire une démarche qui se prépare et s’accomplit par étapes. A la base, il y a une véritable prise de conscience, une connaissance mutuelle basée sur la confiance réciproque et une prise en compte des enjeux comme l’éducation des enfants, la réalisation de projets communs… en gros, se marier invite à avoir une vision, un but et des objectifs.
 
Le mariage n’est jamais une conclusion, mais plutôt l’introduction d’une merveilleuse réalité. « S’unir est un début. Rester unis est un progrès. Vieillir ensemble est un succès ». Et Antoine de Saint-Exupéry ajoute : “Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction.”
Affaire à suivre !
P. Blaise-Martin Makiza