Angélus de la Toussaint

Angélus de la Toussaint

Angélus de la Toussaint: les saints témoins de l'espérance chrétienne

Lors de l’angélus place Saint-Pierre, ce dimanche, le Pape François est revenu sur deux béatitudes qui sont la voie vers la sainteté. Il a expliqué que les suivre comme les saints et les bienheureux, qui sont les témoins les plus légitimes de l’espérance chrétienne, c’est aller à contre-courant d’une mentalité mondaine.
Cette fête de la Toussaint, c’est l’occasion pour l’Église de nous inviter «à réfléchir à la grande espérance qui repose sur la Résurrection du Christ» via les saints et les bienheureux qui «sont les témoins les plus légitimes de l’espérance chrétienne», ayant mis en pratique les Béatitudes, «voie vers la sainteté». Le Pape s’est ainsi arrêté sur deux d’entre elles, la deuxième et la troisième

«Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés»«ces paroles sont contradictoires, car pleurer n’est pas un signe de joie et de bonheur», explique François. Les raisons de verser des larmes ne manquent pas: «la mort, la maladie, l’adversité morale, le péché et les erreurs»«Jésus proclame bienheureux ceux qui pleurent face à ces réalités et qui, malgré tout, font confiance au Seigneur et se placent dans son ombre» poursuit le Saint-Père. La raison ? «Ils ne sont pas indifférents et n'endurcissent pas non plus leur cœur dans la douleur, mais ils espèrent patiemment dans la consolation de Dieu. Et ils expérimentent déjà cette consolation dans cette vie» explique-t-il.
 

Aller à contre-courant de la mondanité

Concernant la troisième Béatitude, «heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage», le Pape précise que ces personnes douces «savent se contrôler»«font de la place à l’autre»«l’écoutent et le respectent dans son mode de vie, dans ses besoins et dans ses exigences». Nul abaissement, accablement, nulle envie de dominer ou d’imposer ses idées et ses intérêts au détriment des autres. Ces personnes douces sont «précieuses aux yeux de Dieu» qui leur donne la vie éternelle.

La douceur, le Pape a insisté sur cet aspect : «en cette période de la vie mondiale où il y a tant d’agressivité, même dans la vie de tous les jours, la première chose qui sort de nous, c’est l’agression, la défense. Nous avons besoin de douceur pour avancer sur le chemin de la sainteté. Écouter, respecter, ne pas agresser : douceur» ajoute-t-il.

D’où cette mise en garde du Pape: «choisir la pureté, la douceur et la miséricorde; choisir de faire confiance au Seigneur dans la pauvreté d'esprit et l'affliction; s'engager en faveur de la justice et de la paix, signifie aller à contre-courant d’une mentalité de ce monde, de la culture de la possession, du divertissement privé de sens, de l'arrogance envers les plus faibles.»

Les saints et bienheureux ont choisi cette voie. Ce sont autant de «modèles sûrs» pour suivre cette voie «que chacun parcourt de façon unique et sans pareil»«Il suffit de penser à l'inépuisable variété de dons et d'histoires concrètes qui existent entre les saints et les saintes : ils ne sont pas égaux, chacun a sa propre personnalité et a développé sa vie dans la sainteté selon sa propre personnalité et chacun d'entre nous peut le faire, aller sur cette voie : douceur, de la douceur s'il-vous-plait et nous irons à la sainteté».